Dans la série "Des batailles et des hommes", je vous propose le récit de la bataille de Stonne, précédé de ses éléments fondateurs. Faute de place, de nombreux éléments graphiques n'ont pu être intégrés dans ce numéro, bien qu'ils soient indispensables à la bonne compréhension des évènements. Dans cette rubrique de Passions d'auteur, vous trouverez ces éléments, afin de parfaire la lecture de la revue. En cliquant sur les cartes et les images, vous pourrez en visualiser une version en meilleure définition. Présentation de la revue
Pendant la campagne de France de 1940, la 10.Panzer-Division de Guderian, épaulée par le régiment Großdeutschland, s’élance pour prendre une chaîne de collines boisées à vingt kilomètres au sud de Sedan.
De l’autre côté de cette barrière naturelle, deux excellentes divisions françaises : les 3e DIM et 3e DCR sont en cours de regroupement en vue d’attaquer vers Sedan. Cette superbe position défensive est percée en son centre par une route et un village d’une douzaine de fermes, dont le nom allait marquer à jamais les combattants des deux camps : Stonne.
La bataille de Stonne est l’une des premières du conflit opposant deux forces puissantes, bien armées et bien commandées. C’est à Stonne qu’un canon antichar français met coup sur coup trois Panzer IV hors de combat, qu’un char B1bis affronte victorieusement une colonne de treize Panzer.
D’une violence implacable, la bataille de Stonne est ponctuée d’actes héroïques et reste l’une des dernières où une forme de respect de l’adversaire est encore perceptible. Certains officiers allemands en parleront comme le Verdun de 1940.
"Des batailles et des hommes" n° 14, Stonne, 1940. 82 pages, 98 photos, 12 profils couleur, 3 cartes et 2 planches graphiques. Texte, cartographie et planches graphiques : Eric Denis.
Profils : Jean Restayn, Eric Schwartz, Laurent Lecoq et André Jouineau. ISBN : 978-2-35250-305-7
Cet ouvrage est dédié aux soldats d'hier et d'aujourd'hui, français ou étrangers, qui se battent ou se sont battu pour la France. Et tout particulièrement à ceux qui sont tombés en mai et juin 1940.
Le front franco-allemand le 9 septembre 1939
Le 3 septembre 1939, la France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à l'Allemagne, en réaction à son attaque de la Pologne. Pendant les premières semaines du conflit, du coté français, seules les unités de l'armée d'active sont disponibles en attendant la formation des unités de réserve, mises sur pied par la mobilisation générale. La carte ci-dessous montre le front à la date du 9 septembre 1939. Pour obtenir des informations plus précises sur la qualité des troupes vous pouvez consulter la légende. Stratégies
La campagne allemande en Pologne tourne rapidement à l'avantage de la Wehrmacht puis chaque camp entérine sa stratégie sur le front ouest :
Les forces en présence
(a) : Regroupe les DCr et les DLM, ces dernières étant des divisions de cavalerie.
(b) : Les divisions de cavalerie belges sont entièrement sur roues, leurs effectifs se déplacent à véhicule ou à vélo.
(c) : Les effectifs de ces unités représentent l’équivalent de 13 divisions de campagne.
(d) : Total à ramener à l’équivalent de 101 grandes unités de campagne en fonction des effectifs des unités de forteresse. Ce total exclue les grandes unités encore en formation à cette époque.
(e) : Total à ramener à l’équivalent de 146 divisions en fonction des effectifs des unités de forteresse.
Ordre de bataille des groupes d'armées impliqués au 10 mai 1940 Comparatif des chars de la 3e DCr et de la 10. Panzerdivision
(a) : Ce tableau prend en compte les Panzers les plus courants au sein de la 10. PzD
(b) : Sans queue de franchissement.
(c) : Les H39 possèdent l’une ou l’autre des pièce de 37 mm.